Le livre sur les rencontres de 1974 à 1982 sort cette fois-ci en offset. Par Denis Barrau.

Une naissance, une renaissance s'opèrent dans notre ville, grâce à la fondation LUMA.
Ce lieu de culture ouvert, ce lieu de rencontres, pense l'avenir sans négliger le passé.
A cela, je suis très sensible.
La démarche est bien affirmée sur leur site de présentation que je viens d'étudier.
 
     LUMA secoue la bonne ville d'Arles que j'avais trouvée bien endormie quand j'y suis venu y vivre, en 1960 !
J'ai connu l'équivalent de cette action précieuse, d'une autre manière et à une autre échelle, quand le conservateur des musées de la ville - bousculant lui aussi les choses et les gens - introduisit la photographie dans les murs du Réattu, puis créa et imposa les rencontres de la photographie … on connaît l'immense bien que cela a fait à la ville.
 
     En 1974, quand les rencontres auraient pu disparaître, il y eut la formidable initiative de Lucien Clergue faisant venir l'immense Ansel Adams pour la première fois en Europe !
J'étais alors à l'intérieur de l'organisation ainsi qu'un ami. Nous avons fait des images que nous venons de ressortir maintenant de nos archives !

 

    Jean-Maurice Rouquette fondateur nous a rejoint pour bâtir un ouvrage de mémoire et testimonial, qui est unique en son genre : 

"Les  RENCONTRES d'ARLES   1974-1982   Les débuts "

Nous témoignons ici de ces instants uniques, de ces rencontres et des échanges alors authentiques, entre ces grands maîtres proches et accessibles et les autres photographes, ainsi qu'avec un public bon enfant mais parfois critique voire contestataire.
Nous montrons tout un monde de passionnés attirés dans cette ville devenue de ce fait, un rendez-vous international.
 
     Dans ce livre, nous mettons en valeur et faisons bien état du rôle déterminant joué dans ce succès, par l'implication et la générosité de l'accueil des éleveurs dans leurs manades en Camargue, à l'hôtel Arlatan, et dans Arles.
Mon ami Rouquette nous a bien imprégné de cela en insistant sur ce point. Selon lui, rien n'aurait été possible sans la dynamique ainsi créée.
J'ai enregistré son récit qu'il a donné avec l'humour et la truculence qu'on lui connaît et qui le caractérisent,
Ce récit anecdotique (exclusif m'a-t-il bien précisé) est inscrit dans cet ouvrage.


A cette occasion, il m'avait aussi donné sa version du parcours de Lucien Clergue dans la ville d'Arles de l'après-guerre, du rôle de Picasso pour relancer la ville.
Mais comme c'est hors sujet, je l'ai seulement conservé précieusement en archives sonores.
 
Revenons à nos négatifs argentiques.
      Là, ce sont les vifs encouragements de Christian Caujolle :

"c'est un album de famille, il ne faut pas laisser se perdre ces images",

    et de Daniel Barroy

"ce sont des images qui témoignent du rôle d'Arles dans la photographie contemporaine pour avoir fait passer la photographie d'auteur de l’émergence à la reconnaissance".

 

Ces avis et l'intérêt qui s'est développé dès les premières compilations, nous ont confortés pour se lancer dans ce travail long et intense, avec la volonté de faire vivre ces archives pour les mettre au service des générations à venir.
Donc, nous avons fait ce livre qui, temporairement, s'est déjà vendu sur demande en tirage à l'unité.
Un livre bâti comme une sorte de roman, par le déroulement de la suite d'images renforcé par des textes qui courent de page en page,
 
Aujourd'hui, en édition offset autofinancée, il va passer dans les presses d'Escourbiac l'imprimeur.

Il pourra donc être lancé début juillet à l'occasion des Rencontres 2017.

Tout est prêt pour l'annoncer et le vendre sur internet à ceux qui l'attendent et dont on a les adresses.

Par contre pour le divulguer au public présent à Arles, pas de solution pour l'instant.
Où ? Comment ? Seul ou avec qui ?
Associer à la table pour les dédicaces, une présentation d'images sur un écran ?
Présenter un choix d'images fortes en exposition ?
Sans solution à cet instant, j'en suis là. Mais on va trouver …

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